Newsletter Novembre Décembre 2025
De l’importance de préserver le souffle du lien associatif.
À l’heure où les budgets publics se resserrent, les associations sont les premières mises à contribution. Subventions en baisse, financements différés, appels à projets plus sélectifs… autant de signaux qui fragilisent un maillon essentiel de notre société : le tissu associatif.
Et pourtant, sans les associations, que resterait-il du lien social ? Qui accompagnerait les personnes en difficulté, les entrepreneurs en souffrance, les familles isolées, les jeunes en quête de repères ?
Si les financements baissent encore, ces missions d’intérêt général, souvent invisibles mais vitales, devront être reprises par l’État, à un coût bien plus élevé et au détriment de la proximité, de la réactivité, et de l’humain.
Chez Second Souffle, nous en mesurons chaque jour l’impact.
Cela fait plus de 15 ans que notre association accompagne gratuitement et sans limite de temps les dirigeants de TPE, PME, artisans et indépendants en difficulté ou en rebond. Plus de 6 200 entrepreneurs ont ainsi été écoutés, soutenus et réorientés depuis la création.
Et la tendance s’accélère. En 2024, les demandes ont augmenté de près de 40 %, signe d’un climat économique tendu. L’année 2025 ne s’annonce guère plus réjouissante, entre hausse des défaillances, instabilité politique et perte de confiance.
Pourtant, nous continuons d’agir, grâce à notre réseau de 200 bénévoles engagés et de nos partenaires publics et privés, tous unis par une conviction : aucun entrepreneur ne devrait affronter l’échec seul.
Mais cette action, comme celle de milliers d’autres associations, repose sur un équilibre fragile, fondé sur la confiance et des moyens adaptés. Les réduire, c’est affaiblir un pilier du tissu social français. Les associations ne coûtent pas : elles rapportent du lien, de la cohésion et de la seconde chance.
Alors que l’année s’achève, merci à toutes celles et ceux – bénévoles, mécènes, partenaires – qui permettent à Second Souffle de poursuivre sa mission.
Nous formulons un vœu : que la solidarité associative soit enfin reconnue à sa juste valeur, non comme une charge, mais comme un investissement dans l’humain.
